On vit une époque formidable ! L'école serait elle sauvée ?
Communiqué de presse
Pas de panique ! nous disent le préfet du Tarn et les journaux télévisés. Les délestages annoncés risquent de ne pas avoir lieu. Les consommateurs sont des gens raisonnables, les centrales nucléaires repartent et le temps est plutôt doux… Tout est pensé, organisé, planifié par la bureaucratie ministérielle et les directions de RTE et d’Enedis grâce à l’appli « Ecowatt » qu’il nous suffirait de télécharger pour savoir si demain mon enfant a école ou pas. Les collectivités territoriales ne bougent pas. Oui nous avons bien compris ! L’éducation comme service public n’est plus dans les cartons de la bourgeoisie. Elle est un bien marchand avec son personnel sous-payé et des élèves considérés comme des coûts à nourrir. L’éducation publique n’est plus la priorité des autorités au même titre que la santé. Un cap a été franchi depuis le Covid et il est regrettable que sous couvert d’économie d’énergie et de transition subie, on se satisfait de moins d’école et d’instruction. Ajoutons à cela que dans les 14 000 sites prioritaires, tout est à l’appréciation du préfet en fonction de sa définition des clients prioritaires et nous obtenons des décisions injustes, clientélistes et arbitraires .
Nous contestons ce plan de délestage qui compromet l’éducation de nos enfants et attribue des prérogatives extravagantes à certains décideurs (État, représentant de l’État, Direction de grandes entreprises) en dehors de tout contrôle démocratique.
S’il y a des économies d’énergie à faire, elles ne peuvent en aucun cas concerner les services publics dont celui de l’éducation ni les foyers dans leur ensemble sans accompagnement. Enfin un plan de transition ne se décrète pas à l’Élysée selon des considérations opportunistes, technocratiques et capitalistes mais avec tous les acteurs de la société civile. Quand parlerons-nous de plans et de choix énergétiques durables en lieu et place d’un plan de construction de centrales nucléaires hors de prix et irréalisable dans le temps et de mesures administratives clientélistes ?
Oui le monde de demain mérite mieux qu’un déficit d’éducation.
Vive l’éducation populaire et bonne année 2023 pleine de luttes !
Albi le 03/01/23