Soutien aux salarié·es de Scopelec menacé·es de licenciement
La coopérative Scopelec dont le siège social est basé à Sorèze dans le Tarn travaille en sous-traitant du groupe Orange. C’est la plus grosse coopérative en France, elle occupait jusqu’en 2021 près de 3800 salarié·es. Elle assure pour Orange la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivre. L’entreprise est sous-traitante de l’opérateur historique depuis 1973, année de sa création. Orange est le premier client de l’entreprise.
L’entreprise a perdu en mars 2021, plusieurs contrats d’exploitation et de maintenance avec Orange, pour une valeur de 150 millions d’euros par an. Ces contrats représentent environ 40% du chiffre d’affaires annuel de la plus vieille coopérative française, estimé à 475 millions d’euros en 2021. Depuis cette date, 1000 emplois ont déjà été supprimés suite à des départs volontaires. Aujourd’hui ce sont près de 500 emplois qui sont menacés.
N’oublions pas que l’État est actionnaire d’Orange à hauteur de 23%, et partage à ce titre, avec l’opérateur, la responsabilité de cette rupture de contrats. Quelles que soient les raisons invoquées, par Orange, les personnels de Scopelec ne sont pas responsables de la situation et ne doivent pas en supporter les conséquences.
Le comité NPA du Tarn est solidaire des salarié·es de Scopelec :
- pas de licenciement,
- respect par Orange des contrats,
- engagement de l’État pour protéger l’emploi et les conditions de travail.
Au-delà du cas de Scopelec c’est tout le système de sous-traitance mis en place par les grands groupes privés (dans l’aéronautique, les transports…)
La mise en concurrence des sous-traitants entraîne une pression à la baisse sur les salaires, une dégradation des conditions de travail. Face à ces contraintes beaucoup de techniciens choisissent de devenir auto-entrepreneurs abandonnant la protection du code du travail… le résultat, une précarisation de l’emploi et une baisse de la qualité des services rendus, au grand bonheur des actionnaires (l’action Orange se porte bien merci !).
Nous nous battons pour la fin de la sous-traitance.
- À travail égal, salaire, conditions de travail et statuts égaux.
- Pour la création d’un service public des communications géré par les travailleurs au service des usagers.