Défaite de Macron et percée de l’extrême droite: une gauche de combat, c’est nécessaire et c’est possible !
Les résultats du second tour des élections législatives sont une défaite pour le pouvoir en place. Emmanuel Macron est en effet très loin d’obtenir la majorité absolue des députés, confirmant son illégitimité et son statut de « président mal élu ». Dans le Tarn deux députées macronistes (1re et 2me)sont battues.
La nécessité de trouver une majorité va conduire Macron à chercher des appuis à droite en durcissant encore sa politique.
L’abstention est particulièrement forte dans la jeunesse et dans les classes populaires, qui se sont senties peu concernées par une campagne que le pouvoir en place a tout fait pour rendre inaudible.
Les scores de la NUPES, la victoire de Karen Erodi dans la 2° circonscriptions du Tarn, témoignent de l’existence d’une dynamique significative et positive à gauche et d’une aspiration à plus de justice sociale, d’écologie et de démocratie, voire d’un espoir dans un monde meilleur. Malgré les critiques que nous avons pu formuler à l’égard de la NUPES, nous nous félicitons que des millions de personnes se soient saisies de ces candidatures pour exprimer leur colère contre Macron et envoyer à l’Assemblée un nombre élevé de députés du camp d’une gauche de « rupture » avec le social- libéralisme.
Mais les scores de l’extrême droite doivent nous alerter. Avec 89 députés, le Rassemblement national réalise un score historique, faisant élire pour la première fois un député dans la 1° circonscription du Tarn. Les capacités de nuisance du RN vont être amplifiées et le pouvoir en place porte une lourde part de responsabilité, par ses politiques et ses discours. LREM a même contribué à l’élection de député·e·s RN en refusant d’appeler à voter NUPES lors des duels pour faire barrage à l’extrême droite, comme madame Roques-Étienne dans la 1° circonscription du Tarn qui dénonçait « les extrêmes, et la fracture prônés par NUPES et le RN ».
Nous devons tout faire pour résister aux forces réactionnaires qui vont essayer de tirer parti de la crise politique. Nous préparerons dès aujourd’hui les combats de demain, face au néolibéralisme autoritaire, avec toutes celles et tous ceux qui veulent défendre le pouvoir d’achat, les retraites, les services publics.
Dans une situation où le danger d’extrême droite s’affirme, il y a urgence à construire une force large, radicale et écologique pour organiser la résistance de notre camp et défendre les intérêts de la grande majorité de la population. L’heure est à la construction de cette gauche de combats et de luttes , qui ouvre la perspective d’une société libérée du capital et des désastres sociaux et écologiques :
la mobilisation plus que l’institution.