Une rentrée scolaire catastrophe !

© Faujour

« La rentrée se fera dans des conditions très convenables, même si les conditions ne sont pas optimales. »

le NPA 81 communique :

Les mensonges du ministre de l’éducation nationale Pap N’diaye à la radio (propos tenus le mardi 30 août) ne parviennent plus à cacher la réalité…

Le système éducatif craque

Combien d’établissements sans professeurs de maths, de technologie, de français, d’anglais ?

Oui le système craque. Les concours ne permettent plus de recruter et la formation disparaît .

4 000 postes n’ont pas été pourvus cette année sans compter les 7 900 postes supprimés pendant le quinquennat Blanquer. Du coup c’est le grand bricolage : Des job-dating de 30 minutes ont été organisés dans les académies de Versailles ou d’Amiens pour recruter des professeurs des écoles contractuels … et une formation de quatre jours est proposée avant la rentrée aux vacataires.

Après nous entendrons « les spécialistes du ministère » et les élites se lamenter que le niveau baisse. Mais veulent-ils vraiment une école démocratique et de qualité lorsque les choix gouvernementaux n’en donnent pas les moyens ? Alors appliquons le quoi qu’il en coûte de l’éducation et taxons les riches pour investir dans :

  • un grand plan de recrutement et de formations
  • la titularisation des précaires
  • l’augmentation des salaires de l’ensemble des personnels
  • le développement d’un plan d’urgence pour l’école avec de smoyens matériels et humains (créations massives de postes : administratifs, psy-EN, assistant.es de service social, infirmier.ères, Aesh et Aed)

Mais toujours plus de contrôle, d’autonomie et de rendement…

La grande réponse libérale pour que l’école coûte moins cher c’est de nous faire croire deux choses : à coup d’évaluation et d’autonomie des écoles, des collèges et des lycées sur l’expérimentation marseillaise on mettra tout le monde en compétition. Et la deuxième il faut que le statut de fonctionnaires d’une partie du personnel disparaisse pour individualiser au maximum les « rendements ».

Nous sommes loin de l’école démocratique et émancipatrice qui répond aux besoins de nos jeunes, leur donne le temps d’apprendre à leur rythme, de s’épanouir au sein de la collectivité, de développer leur personnalité dans l’échange et la découverte .

L’éducation mobilisée avec tous.tes les salarié.es !

Nous sommes tous et toutes concernées par la problématique de la vie chère et la nécessité de voir nos salaires revalorisés pour vivre dignement.

Le personnel de l’éducation public/privé enseignant.es, administratifs, aesh, aed, infirmier.es, psychologues scolaires, documentalistes, personnels de services nous devons tous et toutes nous engager dans un mouvement social d’ampleur contre la politique menée tant au niveau salarial que des conditions de travail et d’étude.

Mobilisons-nous pour obtenir des moyens humains et matériels pour une école émancipatrice !

Mobilisons-nous aussi pour nos salaires et nos conditions de travail !

Participons à la journée de mobilisation du 29 septembre et refusons tous les plans d’évaluation concoctés par la hiérarchie pour mettre le personnel en compétition !

« Si les hommes politiques nourrissaient à l’égard de l’éducation les bonnes intentions qu’ils ne cessent de proclamer, ne mettraient-ils pas tout en oeuvre pour en garantir la qualité? Tarderaient- ils à décréter les deux mesures qui déterminent la condition sine qua non d’un apprentissage humain: augmenter le nombre des enseignants et diminuer le nombre d’élèves par classe, en sorte que chacun soit traité selon sa spécificité et non dans l’anonymat d’une foule? »

Raoul Vaneigem (avertissements aux écoliers et lycéens)